Dans son article sur les Prénumériques, Jacques-François Marchandises de la FING soutient à propos de ce que nous vivons aujourd’hui en matière de technologies de l’information, et plus généralement à propos du progrès, une thèse dont mon interprétation est la suivante : “tout change, mais en fait pas trop…”
En deux mots, je ne partage pas tout à fait ce point de vue. Pour prendre l’exemple de l’avènement du chemin de fer et de son rôle dans la révolution industrielle, on pourrait dire que le changement n’était pas si grand, puisqu’avant on avait les carrosses et que peu de temps après on a eu les voitures. Mais c’est nier deux choses : le fait que le changement est qualitatif (ce n’est pas uniquement une amélioration de l’existant) et surtout le fait que ce changement a lieu sur une plage de temps très courte. C’est ce qu’on vit depuis 10 ans (du premier téléphone portable à la généralisation de Twitter aujourd’hui : 10 ans à l’échelle de l’histoire, c’est court) et c’est pour cela qu’on peut légitimement appeler ça une révolution de l’information. Pour comparaison, qu’est-ce qui avait changé dans la diffusion de l’information depuis la généralisation du téléphone (1920 aux US, 1945 en France) et jusqu’à 1995 ? Arguablement, pas grand chose…